Mon petit zèbre jusque 3 ans : l’hypersensibilité

Mon petit zèbre T² de 0 à 3 ans : l’hypersensibilité

L’hypersensibilité : Quésako ?

Pour faire rapide sur l’explication de l’hypersensibilité, je trouve que le modèle DOES d’Elaine Aron est très simple et compréhensible :

  • D: depth of processing  => Profondeur de traitement
  • O: overstimulation    => Surstimulation
  • E: emotional reactivity and empathy   => Réactivité émotionnelle forte et empathie élevée
  • S: sensing the subtle   =>Sensibilité aux stimuli subtils

L’hypersensibilité découle des particularités neurophysiologiques typiques chez les surdoués :

  • Les gaines de myeline sont plus épaisses. Elles sont responsables de la rapidité des transmissions entre les neurones.  Les informations circulent plus vite dans le cerveau. Ce qui induit l’hypersensibilité sensorielle mais aussi l’intuition qui est un des super-pouvoirs de zèbre !
  • Un plus grand nombre de connexions neuronales. Ce qui induit la mémoire remarquable qui est aussi un des super-pouvoirs de zèbre !
  • Un taux de sommeil paradoxal plus élevé. Ce qui induit qu’il a besoin de moins de sommeil (ça c’est le drame pour les pauvres parents que nous sommes !!!!)
  • Une plus grande activation du système limbique qui gère les émotions. Ce qui induit la grande sensibilité émotionnelle pouvant notamment aller jusqu’à des troubles anxieux, des tocs mais c’est de là d’où vient un autre super-pouvoir : l’empathie !
  • Une plus grande quantité de matière grise en zone frontale du cerveau. Ce qui induit une plus grande logique, abstraction, et de meilleures capacités linguistiques.

Vous pourrez retrouver ces informations en détail ici : Psychologie Française, Vol 49, Issue 3.

Ainsi que dans ce très bel article sur les adultes surdoués hypersensibles, rédigé par l’Association Québécoise pour la Douance.

Hypersensibilité  X  T²

Mon petit zèbre T². J’aime beaucoup le carré ! C’est joli graphiquement ! Et mon fils, comme beaucoup de petits zèbres, c’est un carré qui doit rentrer dans un moule rond. Bon ce n’est pas le même carré, mais c’est pour l’image !

Hypersensibilité sensorielle : depuis sa naissance !

Hypersensible. A tout point de vue. Depuis qu’il est né il pleure pour tout : parce que c’est trop chaud, trop froid, ça gratte, ahhh ça fait mal aux oreilles, ça pique, noooon ça chatouille…

Le toucher

Il fallait faire attention à la température de l’eau sur le coton pour lui laver les fesses, trop chaud ? Il chouine. Trop froid ? Il chouine. Pour lui, c’est tiède / un peu froid… Ca doit avoisiner les 33 ° C.

Il n’aime pas être touché. Même quand il se fait mal ! Il faut le prévenir longtemps à l’avance et surtout lui demander la permission. Pas de bisou magique donc ! Grâce au Reiki, je propose de lui faire sentir la chaleur dans ma main quand il se blesse, et ça marche ! Sans le toucher.

Il ne supporte que difficilement les pansements alors vive les pansements spray ! Et vive le Reiki !

A côté de ça il doit toucher à tout. Dans les magasins c’est compliqué à gérer. Si on arrive à le tenir par la main (sans qu’il hurle !), il s’étend pour pouvoir toucher tout ce qu’il peut.

Le bruit et l’agitation

Il a du mal avec le bruit et l’agitation autour de lui. Pourtant lui, il est agité et il chouine, pique des colères…

Imaginez les difficultés pour lui d’avoir sa petite sœur qui pleure. Il se couvre les oreilles avec ses mains. Si ça dure, il faut l’isoler sinon il se met à crier et à devenir violent.

Quand les robinets font « cuit cuit » (quand la pression est trop forte, parfois, ça fait « cuit cuit » !) C’est léger. Mais il chouine et se couvre les oreilles en disant que ça fait mal aux oreilles.

Le goût

Niveau goût, il mange et goûte à tout. C’est vraiment facile. Sauf bien entendu quand il doit goûter à tous les savons, shampoings, objets, herbes, produits divers et variés…. Tout ce qu’il trouve passe par sa bouche.

On s’adapte ! Et on profite du merveilleux !

Nous avons pris l’habitude de son hypersensibilité externe. De mon côté, c’est facile, je le suis aussi et bien souvent, ça me ravie qu’il percute des sons que j’entends alors que personne ne les a remarqué. A 18 mois à peine, on allait se promener dans la forêt, il me disait « écoute ! A coucou !  » plus loin « écoute A cuit cuit ». Il écoutait le chant des oiseaux et parlait des « coucous » des différents « cuit cuit » et des hiboux.

Les petits insectes ont toute son attention ! Surtout les fourmis, les coccinelles et les gendarmes.

C’est vraiment le côté merveilleux de l’hypersensibilité !

J’avais mis l’accent sur la pédagogie Montessori à la maison. Car elle est très sensorielle. T² étant très autonome, mon « job » était de réussir à le suivre et à lui proposer toujours en accord avec ses périodes sensibles (et pour suivre un petit zèbre, il faut être rapide, même petit !).

Hypersensibilté de l'enfant jusque 3 ans et pédagogie Montessori

Les sensations internes

Ca devient complexe quand il s’agit de ses sensations internes. Là, on ne sait pas. Heureusement qu’à 3 ans, il savait déjà bien expliquer. Mal au ventre, à la poitrine, aux oreilles, à l’orteil… Difficile pour nous de savoir ce qui est du ressort de la médecine ou si il s’agit d’une sensation ressentie trop fort qui le gêne. Alors on l’emmène souvent chez le médecin !

Il a été un bébé qui pleurait très souvent et donc, pour lequel il fallait faire vite. Trouver vite. Tout le temps. La plupart du temps il n’était ni question de couche, de faim, ni de fatigue. C’était de l’inconfort. Et trouver l’inconfort en question, c’était vraiment pas de la tarte !

Aujourd’hui il chouine très souvent. C’est presque toujours des questions d’inconfort (et ces fichus « cuit cuit » des robinets !!!!!!!!!!!!!!!)

L’empathie, ce super-pouvoir super-flippant

« Elle est toute triste la petite fille, elle veut son papa et sa maman »    T² à 20 mois.

Oh c’est trop mignon !

Et là ?

« T’es pas contente maman ?  »  il renverse son pot de compote en me regardant et dit « T’es en colère maman ?  »    T² 21 mois.

Là c’est trop flippant ! (sa tête n’a pas fait un tour à 360, mais j’y ai presque cru).

Le sommeil

Il a fait ses nuits à 2 ans et demi.

Vers 18 mois il se réveillait la nuit, inquiet parce que le soleil se couchait. Une fois, au parc, il a vu une petite fille tomber de son vélo. Il s’est longtemps réveillé la nuit pour nous dire qu’elle était tombée et qu’elle voulait son papa et sa maman.

C’est la psy de la crèche et sa pédiatre, à 18 mois,  qui m’ont expliqué qu’il était très en avance, qu’il était probablement précoce et que les angoisses nocturnes faisaient partie du package ! C’est à ce moment que j’ai découvert les bienfaits de l’homéopathie ! (Mais ça, c’est une autre histoire !).

Passé 2 ans, il jouait jusqu’à tard dans la nuit. Voir toute la nuit. Il allumait sa lampe, il jouait dans sa chambre et allait jouer aussi dans toute la maison. Il nous réveillait plusieurs fois par nuit. 3 – 4 fois. Une nuit, il m’a réveillée toutes les heures à partir de 1h du matin. On a donc cherché des astuces pour arrêter ses balades nocturnes ! J’ai beaucoup angoissé de le savoir libre dans la maison toute la nuit. J’ai mis des barrières, verrouillé la porte donnant au sous sol. Mais je n’étais jamais tranquille. Il est capable de tout !

L’hypersensibilité émotionnelle

Il chouine beaucoup, pleure beaucoup, pique des colères tous les jours, ne supporte aucune frustration. Encore moins quand les choses sont lentes, il laisse très vite tomber. Quand il est enthousiaste il est très très enthousiaste. Mais pour le moment, je ne fais pas vraiment la différence avec les autres enfants. Je le trouve plus en colère et plus dans l’expression des émotions mais comme globalement, je le laisse s’exprimer, je ne suis pas sûre qu’à cet age là, la différence soit criante.

Pour conclure

Je pourrais raconter des tas d’anecdotes sur l’hypersensibilité de T², mais de 0 à 3 ans c’est notable, certes, mais ce n’est pas le plus criant de son évolution de petit zèbre. Le plus parlant, c’est le développement psychomoteur. J’en ai même passé le CAP petite enfance, parce que je n’arrivais pas à suivre ! D’ailleurs, même avec un CAP et une connaissance théorique de l’évolution normale des enfants de cette tranche d’âge… J’étais dépassée ! Car il ne rentrait dans aucun cadre ! Les observations de sa pédiatre et de la psychologue de la crèche m’ont permis de mettre une lumière sur cette évolution en dehors des « cases ».

Mais ça, c’est un autre post !

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